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V. Manevy, Jean 
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Né de la guerre, abandonné par sa mère, Stuka (comme les avions) ne connaît de l’enfance que sa détresse. Des brumes de Lorraine à l’orphelinat et à son apprentissage comme menuisier à Paris, il grandit de solitude en solitude. Où qu’il soit, pèse sur lui le souvenir désincarné d’une mère qui l’a rejeté à la naissance, et ce vide à son côté va créer en lui un vertige qui compromet son équilibre. Mal aimé, mal compris, il parvient à l’orée de l’adolescence avec la faim jamais apaisée d’une parole de tendresse vraie. Aussi, un jour de désespoir, il invente Helga, simple poupée de chiffon; il la crée progressivement à l’image de ses désirs, il lui donne des cheveux, une robe, un visage et même une voix. Car il devient ventriloque, pour entendre enfin une voix de femme lui dire : je t’aime. Mais n’est-ce pas le sort des poupées, même de celles qui parlent, que d’être un jour abandonnées? Sans doute est-ce là une trahison qu’il faut commettre pour connaître un jour le bonheur.
L’histoire est tendre et pudique et s’adresse à tous ceux pour qui l’enfance et le rêve sont encore à portée de cœur.
Très jolie histoire.
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Mirese
(121 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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2/1/2007
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